Après quatre ouvrages autobiographiques, dont l’action se déroule à Djerba, son île natale, à laquelle il voue un amour inconditionnel, Jean-Jacques Ciscardi vient de publier, coup sur coup, deux nouveaux opus : Contes paranormaux et légendes de Djerba et d’ailleurs et Un amour de vacances à Djerba. Le détail.
Son amour pour «Djerba la douce», où il a passé son enfance et sa jeunesse, jusqu’à l’âge de 21 ans, est infini. En quittant la Tunisie, un an après son indépendance, pour une «montée» à Paris, il savait en son for intérieur qu’il y retournerait un jour.
Et c’est ce qui arriva, 23 ans après, quand en 1980, il retourna dans son île natale pour s’y installer définitivement.
Entre 2016 et 2019, Jean-Jacques Ciscardi consacre quatre tomes autobiographiques à son parcours de vie, dont une bonne partie a pour décor Djerba. Dans ces récits autobiographiques où il clame sa passion indéfectible pour «son» île, mais non sans un certain sens critique.
Du premier tome «La légende vivante de Djerba» jusqu’au quatrième «Djerba, l’impossible oubli», en passant par «Le temps des regrets» et «La fontaine des souvenirs», l’auteur remonte le temps et égrène ses souvenirs en nous livrant des récits où s’entremêlent la petite et la grande histoire, des années 1940 à nos jours. Exploits, aventures, situations cocasses, anecdotes pittoresques, passions tumultueuses et événements tragiques de la guerre d’indépendance sont contés avec tendresse et humour.
Au fil des faits, Djerba se décline tel un personnage qui se caractérise par la beauté de ses paysages, la richesse de sa nature et la spécificité de ses rites et traditions. Mais il y a aussi des regrets dus à certains travers et à la dégradation de l’environnement à Djerba.
Toujours dans le même état d’esprit amoureux de l’île, l’auteur vient de publier, coup sur coup, en décembre 2021 et en février 2022, deux nouveaux opus, édités par «Arabesques», et dont l’action se déroule, encore et toujours, dans l’île.
Dans le premier opus intitulé «Contes paranormaux et légendes de Djerba et d’ailleurs», l’écrivain s’empare des récits fantastiques, rapportés par les habitants de l’île ou glanés au hasard de ses rencontres et de ses recherches, à Djerba et ailleurs dans plusieurs régions du pays, pour les raconter à sa manière dans un style coulant de source.
Ces légendes de fantômes (Le jumeau protecteur), de trésors cachés (La cache mystérieuse), de réincarnation (Le chien satanique), de disparition (L’équipage disparu), d’ogresse (Henchir El Ghoula), de maisons hantées (Le secret d’Amina), et ces contes merveilleux (Salha la fille du désert, la fleur qui guérissait, Radhia et sa pièce), qui sont issues de la tradition orale, reflètent l’âme de Djerba et d’autres régions, Gabès, Sfax ainsi que le nord du pays. Entre faits et événéments avérés ou créés de toutes pièces, c’est l’imagination populaire qui se décline dans toute sa richesse et son inventivité. Et on lit, entre plaisir et angoisse, ces petites histoires et récits étranges où la frontière entre le surnaturel et le rationnel s’avère parfois si ténue. Dans le deuxième opus «Un amour de vacances à Djerba», le romancier, également opérateur de cinéma, musicien et peintre, «met en scène», dans le vaste décor pittoresque de l’île, une passion amoureuse entre le narrateur et une actrice italienne de cinéma en vogue, Antonella Lualdi. Cette romance d’été, située dans les années 50, est sous-tendue par une double dimension car l’auteur y explore, de manière judicieuse, aussi bien les sentiments amoureux entre joie, tendresse, attachement, passion, désir et chagrin que les paysages de l’île qui se révèle tel un personnage à part entière, un endroit paradisiaque et rêvé pour une tendre histoire d’amour.
Mais, en fait, cette romance, relatée et vécue par l’auteur, relève-t-elle du rêve ou de la réalité?
A lire pour le découvrir.